Une recherche participative
en réponse à la demande sociale

Les projets en cours

Les projets de recherche participative accompagnés en 2023/2024 avec des associations

Dans le cadre d’un financement Fonjep Recherche, Virage Énergie a pour mission de structurer des collectifs de recherche participative regroupant des associations et des acteurs de la recherche pour réaliser une étude de prospective « Hauts-de-France Biorégion 2050 ». La notion de biorégion désigne un territoire dont les limites ne sont pas définies par des frontières politiques ou administratives mais par des réalités géographiques prenant autant en compte les écosystèmes naturels que les communautés humaines (ex : région basée sur un bassin versant). Après un premier travail de cadrage théorique sur les notions de biorégion et de biorégionalisme, effectué en 2022, il s’agit désormais de rentrer davantage dans l’animation d’une communauté d’acteurs afin de réaliser cette étude. Cette phase d’animation va s’appuyer sur l’exemple de la biorégion du bassin versant de l’Aa. Des ateliers participatifs seront organisés pour explorer la question des contours de la biorégion du bassin versant de l’Aa.

L’équipe de l’atelier des territoires contribuera au projet de Virage Énergie en élaborant les cartes mobilisées lors des ateliers participatifs organisés par Virage Énergie et en participant à l’animation du premier atelier participatif.  Le travail de l’équipe devra donner à voir l’assemblage des couches (écologiques, hydrologiques, agricoles…) formant la biorégion pour mieux en cerner les frontières et les flux internes (énergétiques, alimentaires…). L’équipe pourra s’appuyer sur les données et les cartes en accès libre pour dresser les premières pistes de contours de la biorégion qui seraient, ensuite, discutées et amendées par le collectif de recherche participative. Les cartes réalisées seront utilisées lors d’ateliers participatifs dont d’objectif final est d’aboutir à une carte collaborative où les participants au collectif auraient pointé les éléments leur paraissant fondamentaux pour aboutir à une biorégion respectueuse des limites planétaires.

Partenaires : Association Virage énergie, Christelle Hinnewinkel enseignante-chercheure au laboratoire TVES et un groupe d'étudiant.es en géographie urbanisme dans le cadre d'un projet tutoré.

 

Le CDOS est un « corps intermédiaire » au service du mouvement sportif, c’est-à-dire les 60 comités départementaux et 5000 clubs affiliés, un « corps intermédiaire » entre la communauté sportive et les acteurs publics et économiques. Ses missions sont : 

  • Représenter et promouvoir le mouvement sportif départemental
  • Contribuer à l’accès au sport pour toutes et tous
  • Promouvoir la pratique sportive
  • Défendre et promouvoir l'éthique sportive et les valeurs olympiques Accompagner la structuration et le développement des associations sportives par la professionnalisation et le bien vivre ensemble dans les clubs

On observe depuis quelques années, une désaffection des clubs sportifs affiliés aux fédérations. Il semble que beaucoup de sportifs se dirigent vers les salles de sport privées, ou exercent une pratique libre sans contrainte de coût et d’horaire, dans les espaces naturels le plus souvent, même si cela comporte des risques. Comment le public se représente la pratique sportive ? Quelles évolutions peut-on observer dans les pratiques ? Quelles sont les attentes vis-à-vis des clubs associatifs et les clubs sont-ils en mesure d’y répondre ? Pour éclairer cette question il s’agira de mobiliser les méthodes de la sociologie dans une démarche de recherche action participative

Partenaires : Comité départemental olympique et sportif français du Nord CDOS , Manuel Schotté enseignant-chercheur au CLERSE, un.e étudiant.E en sociologie.

 

La FAL fédère une vingtaine d'associations réunies autour de valeurs communes :

  • La défense et la promotion de l'école publique
  • La défense et la promotion de la laïcité
  • La lutte contre toutes les discriminations et les inégalités.

L'évolution socio-économique de la Ville de Roubaix a amplifié les fractures et le pouvoir d'agir de nombreux habitants de la ville, ceux-ci étant avant tout confrontés à la fois à des logiques de subsistances et d'inclusion dans des réseaux de solidarité intra-familiaux. Comment est perçu le « vivre ensemble » à Roubaix ? Quelles sont les situations vécues par les habitant.es (parents d’élèves par ex) et les professionnel.les (clubs de sport, hôpital, école…) ? Pour éclairer cette question il s’agira de mobiliser les méthodes de la sociologie dans une démarche de recherche action participative

Partenaires : Fédération des associations laïques de Roubaix, un.e enseignant.e chercheur.e en psychologie, un.e étudiant.e en sociologie.

Micros-rebelles est une webradio qui met en œuvre des reportages d’actualité sociale, politique, culturelle et locale, des émissions radiophoniques avec les habitant-es du territoire sur des sujets les concernant : jeunes, femmes, familles monoparentales, personnes précaires, associations et collectifs d'habitant-es, travailleurs et travailleuses, retraité-es, chômeur-euses. Il peut s’agir d’évènements et initiatives populaires, de luttes sociales ou encore de créations culturelles. Micros-rebelles anime des ateliers radiophoniques d'éducation populaire et des ateliers d’EMI (Éducation aux Médias et à l'Information) à destination d’enfants, adolescent-es et adultes.

Dans le bassin minier, les scores électoraux de partis d’extrême droite comme le rassemblement national et reconquête sont élevés. Or, il existe une stigmatisation particulière des personnes de confessions musulmanes ou issues de familles de confession musulmane. Quelles sont les conditions concrètes vécues par les personnes musulmanes dans le bassin minier ? Comment faire apparaître les diversités derrières les perceptions généralisantes ? Comment faire dialoguer les points de vue à partir de « tranches de vie » ? Pour éclairer cette question il s’agira de mobiliser les méthodes de la sociologie dans une démarche de recherche action participative.

Ce travail de recherche devra permettre d’aider l’association à construire une méthode de journalisme participatif inspirée de l’éducation populaire. Il s’agit d’associer journalisme participatif et rechercheaction pour aider les personnes à monter en compétences et à gagner en autonomie dans une visée d’améliorer la cohésion sociale.

Partenaires : Association Micros Rebelles, un.e chercheur.e en sociologie, un.e étudiant.e en sociologie.

 

Le projet Ukraine Mémoire a été créé en 2016 sous l’égide de l’association Portail de l’Ukraine basée à Villeneuve d’Ascq. Aujourd’hui, la démarche s’autonomise avec la création de l'association Ukraine Mémoire. Les missions de l’association sont de :

  • contribuer à la préservation et à la diffusion de l’histoire de la présence ukrainienne en France et plus particulièrement dans les Hauts-de-France
  • diffuser la culture ukrainienne en France
  • soutenir les initiatives franco-ukrainiennes dans les domaines culturels, éducatifs, sociaux, humanitaires…

L’association collecte et conserve des documents et des objets concernant la présence Ukrainienne dans les Hauts-de-France, elle organise des expositions et publie des ouvrages pour diffuser et conserver la mémoire et l’histoire des personnes d’origine ukrainienne.

Méconnue voire inconnue du public, l’immigration ukrainienne en France a connu trois vagues principales durant le XXe siècle ;

- celle liée à la révolution de 1917 et à la première indépendance de l’Ukraine. Cette immigration a souvent été assimilée en France à l’empire russe,

- celle de l’Entre-deux-guerres sous passeport polonais, tchèque…,

- celle de l’après-guerre qui a vu arriver en Occident des réfugiés apatrides.

Le nord de la France et plus généralement les Hauts de France ont été une terre d’accueil pour ces immigrés ukrainiens arrivés à différentes époques et pour différentes raisons. Or ce sujet est peu connu, peu étudié. L’association se pose de multiples questions concernant la présence ukrainienne dans la région au 20ème siècle : quelle est la spécificité de la présence ukrainienne dans les Hauts-de-France ? Où ont été les territoires d’implantation des personnes ? Quels ont été les profils des arrivants selon les époques ? Quels ont été leur parcours de vie, leur parcours professionnels ? Quel lien avec le pays d’origine ? Quelles traces ont-ils laissées ? De l’exil à l’intégration, à l'assimilation ?... La période à étudier s’étendra du début du 20ème siècle à l’indépendance de l’Ukraine (1991).

Il s’agirait de dégager des spécificités de la présence ukrainienne dans les Hauts de France au 20ème siècle.

Dans les Hauts-de-France, l'association peut documenter de nombreuses histoires vécues et témoignages. La recherche comprendra une étude des documents détenus par l'association pour leur donner du sens, de la visibilité, et les mettre en échos avec "la grande histoire" ainsi qu’une enquête auprès des survivants, et des descendants ou de personnes ressources (experts, chercheurs…).

Cette étude sera :

  • le fondement du travail de l’association UKRAINE MÉMOIRE pour les Hauts de France
  • une impulsion, un exemple de travail à mener sur les autres régions
  • un levier pour mobiliser des chercheurs en France sur cette question qui n’est pas étudiée à l’heure actuelle
  • une ressource à partager avec le musée de l’immigration Ukrainienne à Kyiv

Partenaires : Association lUnkraine Mémoire, un.e chercheur.e en histoiree et un.e étudiant.e en master 2 d'histoire.

 

La Malterie a été fondée par un collectif d’artiste il y a 25 ans. L’objectif de La Malterie est de soutenir la recherche et la création artistique dans le domaine des arts visuels et des musiques actuelles, par l’accompagnement et la professionnalisation de parcours d'artistes.

Plus particulièrement le Pôle arts visuels de la malterie remplit quatre missions fondamentales :

  • Accompagner la professionnalisation des artistes-auteur·ice·s
  • Soutenir les processus de production et de création artistique
  • Défendre la recherche, l’expérimentation et l’innovation artistique
  • Collaborer au dynamisme, à la structuration et à l’évolution du secteur des arts visuels sur le territoire régional, national et transfrontalier

Les artistes d’auteurs bénéficient/ sont engagés dans des structures qui leur proposent des accompagnements (DRAC, CAF, Pole Emploi, association…) : professionnalisation, soutien à la création, soutien administratif et juridique, ressources, mise en réseau…

Pourquoi ces accompagnements se sont-ils développés ?  Comment ces accompagnements sont-ils vécus par les artistes ? Quels en sont les effets, les bénéfices et les manques ? Quels rapports avec les politiques publiques de soutien aux artistes et à la création ?

Au fond cela questionne le métier d’artiste auteur en lui-même (production d’œuvre qui sont vues versus processus de création qui est peu visible), la manière dont il est perçu (« moi aussi je peux faire cette œuvre »), sa légitimité dans l’espace public, dans notre société.Les éléments apportés sur ces questions sera utile au champ des arts visuels, pour réfléchir à la structuration et aux actions des arts visuels en France en impliquant la réalité d’une association et de ses usagers. L’idée est de mettre en avant le métier d’artiste-auteur·ice et plus largement la création artistique. L’objectif premier est de porter une réflexion à cet écosystème qui agit encore aujourd’hui dans un certain entre-soi.

Partenaires : Association La Malterie, un.e enseignant.e chercheur.e et un.e étudiant.e en science de l'informations et de la communcation.

Attac est une association d’éducation populaire qui milite pour la justice fiscale, sociale et écologique, et conteste le pouvoir pris par la finance sur les peuples et la nature. Le collectif local Attac Roubaix Tourcoing œuvre aux côtés des habitants des quartiers de Roubaix pour leur permettre d’interpeller les experts sur des problématiques qui les concernent, pour savoir se faire aider et pour bâtir leur propre expertise et la défendre.

  • Donner les moyens d'analyser les méthodes proposées par les experts et techniciens (municipaux et autres) dans les processus de concertation.
  • Faire la démonstration que la parole des habitants peut être mieux entendue et respectée,
  • Echange sur le processus avec d’autres acteurs dans d’autres circonstances

Plus particulièrement l’association œuvre sur la dynamique de mobilisation autour du transport en commun gratuit (objet d’une recherche précédente). L’observatoire des villes du transport gratuit a nourrit la réflexion de l’association qui souhaite aujourd’hui investir le sujet avec les habitant.es.

Plusieurs problématiques semblent se poser à Roubaix concernant la mobilité douce : les catégories favorisées semblent ne pas utiliser les transports en communs, ils n’investissent plus la ville pour leurs activités, les aménagements cyclables semblent mal agencés etc.  

Des navettes gratuites qui parcouraient la ville seraient-elles une solution efficace et plébiscitée pour favoriser la mobilité douce et désengorger le trafic ?

L’objet du stage de recherche participative sera :

  • D’établir un diagnostic mobilité transport en commun en partant des besoins, des usages des habitants (quartier à cibler)
  • D’investir également pour cela les bases de données existantes pertinentes (ADULM, ILLEVIA, MEL, Roubaix… )
  • De prendre en compte les parties prenantes via des ateliers, organisés et animés avec l’aide de l’association et de la Boutique des sciences.
  • De produire des préconisations en termes de mobilité urbaines sur le(s) quartier(s) étudié(s)

Objectifs pour l’association :

  • Alimenter les débats en cours sur les Conseils citoyens de Roubaix et les Comités de Quartier
  • (Red)donner du pouvoir d’agir aux habitants de quartier et au-delà de la ville.
  • (Re)donner leur place aux habitants dans la politique locale, municipale

NB : La ville de Roubaix est en train d'évaluer l'ensemble de la politique de démocratie participative.

 

Les projets de recherche participative accompagnés en 2022/2023 en lien avec des collectivités territoriales

Le CCAS est un établissement public qui développe son action au profit des personnes en difficulté sociale. Le CCAS propose un ensemble de prestations pour remédier aux situations de précarité ou de difficulté sociale touchant notamment les familles, les personnes âgées, les personnes sans emploi, et les personnes en situation de handicap. Dans ce cadre et sous-tendus par les enjeux de transition sociale et écologique, de nouveaux projets sont impulsés. L’un d’entre eux porte sur la relocalisation de l’accueil de jour pour personnes Sans Domicile Fixe de la Ville de Dunkerque, dont la gestion est confiée à l’Armée du Salut, et de la co-construction de son projet de vie. La relocalisation se fera dans un patrimoine bâti requalifié, d’une haute valeur environnementale (ex. : système de récupération d’eau de pluie pour les WC, machines à laver, espace potager…), dont le fonctionnement doit être pensé avec les personnes qui l’occuperont.

L'objet de ce stage est  rédiger une série de préconisations autour des dimensions à asseoir pour favoriser l’ancrage du futur accueil de jour dans le quartier. Le stage porte sur le processus participatif à déployer pour la co-construction du projet de vie du nouvel accueil de jour. Si son travail porte essentiellement sur le volet social, il interroge, de fait, le volet urbain (la démarche se voulant innovante et avec un prisme renversé : le projet urbain se veut pensé au service du projet social et non l’inverse. 

Traversées par une importante circulation automobile et pour se diriger vers une transition écologique en matière de transport, la commune de Tressin et les communes voisines, recherchent activement des solutions appropriées à leur territoire. Le travail de recherche portera sur la faisabilité d’une réactivation / requalification d’une ligne ferroviaire actuellement inactive traversant des communes de la MEL et de la CCPC. Une première phase consistera a réaliser un diagnostic territorial visant à réactualiser des études, comprendre les enjeux associés au projet de transformation de la voie ferrée et identifier des projets de territoires qui pourraient y être associés par la suite. Un deuxième temps sera consacré à réaliser un benchmark sur les possibilités de mise en œuvre de modes de déplacement adaptés sur la voie en site propre (matériel roulant autonome et léger), d'identifier les parties prenantes concernées et de consulter le territoire. Enfin il s'agira de se projeter et de proposer des pistes d’actions. L'étude sera réalisée par des étudiant.e.s de l’Institut d'aménagement, d'urbanisme et de géographie de Lille encadré.e.s par Elodie Castex enseignante-chercheure au sein du laboratoire Territoires, Villes, Environnement et Société (TVES) .

Télécharger la synthèse présentée lors de la restitution publique

Les enjeux de la transition écologique sont planétaires, mais l’action pertinente se joue en partie à l’échelle locale. C’est pourquoi, depuis 2020, la ville de Villeneuve d’Ascq a entamé une réflexion sur la mise en place et le fonctionnement d’un Conseil Écologique Local dit CEL. La préconfiguration de cette instance de démocratie participative sur la transition écologique et solidaire a débuté par l’organisation de deux ateliers participatifs (30 novembre 2022 et le 30 janvier 2023). Ces premiers ateliers ont permis notamment d’échanger sur les actions urgentes à mener. Ils ont permis de former des groupes de travail co-construits (zéro Déchet, nature, terre nourricière, énergie, mobilités, éducation populaire) et de mener une réflexion conjointe sur le fonctionnement et la gouvernance souhaitée de ce conseil.

Il  est prévu que deux étudiants stagiaires de master 2 viennent nous épauler dans la co-création de ce CEL :

➡️Un premier étudiant en sciences politiques qui travaillera sur la gouvernance et l’animation du CEL.

➡️Un deuxième étudiant qui traitera une des problématiques de recherche ayant émergé sous la forme d’une recherche participative.

Exemples de projets accompagnés